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Mr d’Amiens... rejetta la proposition de Mr de Mincé en disant que personne n’avoit qualifié la proposition de Mr Arnauld de fausseté, mais bien de temerité (avis énoncé le 17 décembre; Mémoires manuscrits de Beaubrun, T. II, p. 70) [p. 122}.
Pascal fut aussi mis au courant des propos échangés entre la reine et la princesse de Guéméné, propos que nous font connaître ces deux lettres, extraites des documents annexés aux Mémoires de l’abbé Beaubrun :
Lettre de P. [Princesse de Guemené ?] à 901 [Arnauld d’Andilly] du 19 decembre 1655 (copie écrite par le secrétaire de d’Andilly).
Dimanche au soir je viens du Louvre ou Mr de Roddez s’est plaint à la Reyne de ce qui se passe en Sorbonne. Me de Senecey se tourmente fort pour tout cela. La Reyne m’a dit en cholere, vos docteurs sont si longs à parler que je croy que l’on sera obligé de les haster, ou de les en empescher. Mr le Chancelier est venu expres pour cela. L’on m’a dit qu’ils veullent faire quelque chose demain contre ces messieurs qui ont parlé ou par le Parlement ou quelque commandement du Roy. Je vous en donne avis, afin que vous jugiez ce que l’on pourra faire. J’ay respondu que tant de Cordeliers et autres Moynes qui estoient dans la Sorbonne feroient passer la chose come elle souhaittoit. Elle me dit que l’on en envoyera querir encore d’autres, et que l’on avoit fait signer des morts. Je ne scay ce que cela veut dire..... [p. 142 ].
Lettre du lundy 20 decembre (écrite, semble-t-il, par le duc de Luynes et adressée à Arnauld ; — copiée de la main de Pontchâteau).
Je viens d’apprendre qu’hier au soir Dimanche 19. M. l’Evêque de Rodés fit encore des plaintes au Louvre de ce que les Docteurs qui estoient pour M. Arnauld s’etendoient trop en opinant, et que sur cela la Reyne dit à Made la Princesse de Guemené au Cercle : Vos Docteurs parlent trop. A quoy elle