PREMIÈRE PROVINCIALE. - INTRODUCTION 111
repondit : Vous ne vous en souciez gueres Madame, car vous ferez venir tant de Cordeliers et de Moines mendians que vous en aurez de reste. — Surquoy la Reine dit : Nous en faisons encore venir tous les jours [p. 142].
B. — ÉCRITS THÉOLOGIQUES
Quelques exemples ont été empruntés par Pascal à l’écrit suivant :
[NOËL DE LALANE ET LE P.DESMARES ]. — Defense de la Constitution du Pape Innocent X. et
de la Foy de l’Eglise; contre deux livres; dont l’un a pour titre: « Cavilli
Jansenianorum... etc. » et l’autre: « Response à quelques demandes, etc. »
S. 1. 1655. 288 p. in-4°.
p. 3... [Il est question du pouvoir prochain]. Il n’y a point
d’homme de bon sens, qui ne juge d’abord par la seule lumiere naturelle, que si un secours est necessaire pour faire une chose, on peut dire veritablement que celuy à qui ce
secours manque, ne peut faire cette chose; comme si un batteau m’est necessaire pour passer une riviere, il est vray de dire que je ne la puis passer sans batteau ; ou si je la puis
passer à nâge, et sans l’aide d’un batteau, on ne peut pas
dire absolument parlant, qu’un batteau me soit necessaire
pour la passer, mais seulement pour la passer avec plus de
facilité... [p. 135].
p. 4. Un exemple fera mieux entendre cette difference
qu’il faut mettre entre plusieurs sortes de pouvoir, dont les
uns sont plus éloignez, et les autres plus parfaits et plus accomplis. Il est vray de dire d’un homme qui n’est pas aveugle, mais qui a les yeux si malades, qu’il ne les peut ouvrir
sans estre obligé aussi-tost de les refermer, qu’il peut voir, et
qu’il ne peut pas voir : On dit qu’il peut voir, en considerant
la faculté de voir, qui n’est pas esteinte en luy ; et l’on dit
qu’il ne peut pas voir, en considerant la maladie de ses yeux
qui l’empesche de voir. Ainsi jusques à ce que les yeux de cet