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Page:Œuvres de Blaise Pascal, IV.djvu/227

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La question[1] est de sçavoir, s’il a pu sans temerité témoigner par là qu’il doute que ces Propositions soient de Jansenius, apres que Messieurs les Evesques ont declaré qu’elles y sont.

On propose l’affaire en Sorbonne. Soixante et onze Docteurs entreprennent sa defense, et soutiennent qu’il n’a pû respondre autre chose à ceux qui par tant d’écrits luy demandoient s’il tenoit que ces Propositions fussent dans ce livre, sinon qu’il ne les y a pas veuës, et que neantmoins il les y condamne si elles y sont.

Quelques-uns mesme passant plus avant, ont declaré que quelque recherche qu’ils en ayent faite, ils ne les y ont jamais trouvées, et que mesme ils y en ont trouvé de toutes contraires,[2]en demandant avec instance ; que s’il y avoit quelque Docteur qui


senio, etiam in Jansenio. Quæritur ergo, an hæc quam præ se tulit dubitatio sit temeraria, cùm quinque propositiones in Jansenio esse Episcopi declararint ? Defertur res ad Sorbonam, unus supra septuaginta Doctores ab illo stant. Quid enim, aiunt, aliud responderet Arnaldus, tam multis scriptoribus odiosè quærentibus an has propositiones in Jansenio esse sentiret, nisi eas minime quidem reperisse se, damnare tamen vel in Jansenio, si reperiantur? Nonnulli etiam ultra provecti non modò frustra quæsitas à se in Jansenio propositiones dixerunt ; sed etiam planè contrarias à se repertas. Itaque contra sentientes

  1. A2B. [sur cela].
  2. A2B. [ils ont demandé en suite]. — Sainte-Beuve dans son Port-Royal, 5e édition, 1888, T. III, p. 46, n., estime que Pascal exagère ici. Il n’en est rien pourtant, comme le prouvent l’opinion avancée déjà en 1657 par Arnauld, cf. supra p. 90, n., et l’avis du docteur Claude Cordon, cf. supra p. 109.