Nous n’avons à notre disposition que de très rares originaux de Pascal : le Mémorial et une lettre non autographe à Mme de Sablé, à la Bibliothèque Nationale; une lettre à Huygens, à la Bibliothèque de l’Université de Leyde (sans parler des lettres de Gilberte Pascal à la Bibliothèque de l’Arsenal, ou à la Bibliothèque Nationale dans les portefeuilles Vallant)[1].
D’autre part, nous possédons des copies anciennes remontant les unes à la fin du xviie siècle, les autres au début du xviiie siècle.
Le recueil le plus précieux est le ms. f. fr. 12449 de la Bibliothèque Nationale. Avec la seconde copie des Pensées, il renferme le texte original de la dénonciation du frère Saint-Ange (cf. supra T. I, p. 349), la correspondance avec le Père Noël, et aussi les copies de nombreux écrits trouvés parmi les brouillons de Pascal. Toutes ces pièces semblent avoir été étudiées par les premiers éditeurs des Pensées ; elles ont été recopiées par le Père Pierre Guerrier alors que ce recueil se trouvait à la bibliothèque des Pères de l’Oratoire de Clermont (note de Guerrier, Ier recueil, p. 565).
Les documents divers qui avaient été transmis à l’abbé Perier, puis à Marguerite Perier, furent donnés par elle aux Pères de l’Oratoire de Clermont-Ferrand. Toutes ces pièces ont disparu, à l’exception du ms. 140 de la Bibliothèque municipale de Clermont. Nous avons collationné sur ce manu-
- ↑ Cousin a eu entre les mains une lettre de Pascal, une lettre de Jacqueline et d’autres documents originaux qui appartenaient à la famille Hecquet d’Orval ; ces pièces n’ont pu être retrouvées, malgré d’actives recherches.