SEPTIÈME PROVINCIALE 91
« ner en attendant un homme, et de 1 se defendre si
« on l’y vient attaquer. Et ainsi il ne peche en aucune
« maniere, puisque ce n’est point du tout accepter un
« duel, ayant l’intention dirigée à d’autres circonstances
« Car l’acceptation du duel consiste en l’intention
« expresse de se battre, laquelle celuy-cy n’a
« pas 2. »
Vous ne m’avez pas tenu parole, mon Pere. Ce
n’est pas là proprement permettre le duel. Au contraire,
3 il évite de dire que c’en soit un, pour rendre
la chose permise ; tant il la croit defenduë. Ho, ho,
dit le Pere, vous commencez à penetrer, j’en suis
ravy. Je pourrois dire neantmoins qu’il permet en
cela tout ce que demandent ceux qui se battent en
duel. Mais puis qu’il faut vous respondre juste 4 ,
nostre Pere Layman le fera pour moy, en permettant
le duel en mots propres, pourveu qu’on dirige
son intention à l’accepter seulement pour conserver
son honneur, ou sa fortune 5 C’est au I. 3. p. 3.
c. 3. n. 2. 6 et 3. Si un soldat à l’armée, ou un Gen-
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1. P. (quelques exemplaires) se, manque.
2. Ci. Pensées, fr. 922, T. III, p. 35i : « Probable... Oserez-vous ainsi, vous, vous jouer des edicts du roy? ainsi en disant que ce n’est pas se battre en duel que d’aller dans un champ en attendant un homme ? Que l’Eglise a bien défendu le duel, mais non pas de se promener. Et aussi l’usure, mais non... Et la simonie, mais non... Et la vengeance, mais non... »
3. B. [il le croit tellement deffendu, que pour le rendre permis] il évite; d’après W : potiùs sic illicitum exislimant, ut quò licituin fiat, duello belli nomen eripiant.
4. W. quoniam accuratam et limatam responsionem exigis.
5. W. fortunarum.
6. P. [etc.]; W. et 3, manque. — Cf. ce texte de Layman, supra p. 72 sq.