Vous estes donc des imposteurs, mes Peres, aussi
bien sur ce sujet que sur vostre conte ridicule du
Tronc de S. Merry¹. Car quel avantage pouvez vous
tirer de l'accusation qu'un de vos bons amis suscita
à cét Ecclésiastique² que vous voulez déchirer ?
Doit-on conclure qu'un homme est coupable, parce
qu'il est accusé? Non, mes Peres. Des gens de pieté
comme luy pourront toujours estre accusez, tant
qu'il y aura au monde des calomniateurs comme
vous. Ce n'est donc pas par l'accusation, mais par
l'arrest qu'il en faut juger. Or l'arrest qui en fut
rendu le 23. Févr. 1656. le justifie pleinement ;
outre que celuy qui s'estoit engagé temerairement
dans cette injuste procedure, fut desavoüé par ses
Collegues, et forcé luy-mesme à la retracter³. Et
quant à ce que vous dites au mesme lieu de ce
fameux directeur qui se fit riche en un moment de
neuf cens mille livres⁴ il suffit de vous renvoyer à
Messieurs les Curez de S. Roch, et de S. Paul⁵, qui
rendront témoignage à tout Paris de son parfait
des-interessement dans cette affaire et de vostre
malice inexcusable dans cette imposture. ⁶C'en est assez
pour des faussetez si vaines. Ce ne sont là que les
coups d'essay de vos Novices, et non pas les coups
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1. W. de arcâ..... reseratâ. — Cf. la septième Imposture de Nouet, et la note, supra p. 226.
2. W. eximius Sacerdos.
3. W. destitit incepto.
4. Cf. la septième Imposture de Nouet, et la note, supra p. 227.
5. Les curés Rousse et Mazure.
6. B. [En voila] assez.
2e série. III 17