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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VI.djvu/301

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SEIZIÈME PROVINCIALE


la Religion chrestienne. Nommez ces six personnes que vous dites y avoir formé cette conspiration¹. Nommez celuy qui est designé par ces lettres A. A. que vous dites p. 15. n'estre pas Antoine Arnaud, parce qu'il vous a convaincus qu'il n'avoit alors que neuf ans, mais un autre ²qui est encore en vie et qui, est trop bon amy de M. Arnaud pour luy estre inconnu. Vous le connoissez donc, mes Peres, et par consequent si vous n'estes vous mesmes sans religion, vous estes obligez de deferer cét impie au Roy et au Parlement, pour le faire punir comme il le meriteroit. Il faut parler, mes Peres : il faut le nommer, ou souffrir la confusion de n'estre plus regardez que comme des menteurs indignes d'estre jamais creus. C'est en cette maniere que le bon P. Valerien nous a appris qu'il falloit mettre a la gesne, et pousser à bout³ de tels imposteurs. Vostre silsence là dessus sera une pleine et entière conviction de cette calomnie diabolique. Les plus aveugles de vos amys seront contraints d'avoüer que ce ne sera point un effet de vostre vertu, mais de vostre impuissance⁴; et d'admirer que vous ayez esté si mechans que de l'estendre jusques aux Religieuses de Port-Royal, et de dire, comme vous faites p. 14. que le

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1. W. abominandam istam coïtionem.

2.B. [que vous dites estre] encore en vie ; et trop bon amy. - Cf. ce texte de Meynier; supra p.232.

3. W.... ad calumniæ suæ confessionem adigendos. - Cf. sur le Père Valeriano, la quinzième Provinciale, supra pp. 205 et 182.

4. C'est là une citation du Père Valeriano, cf. la quinzième Provinciale, supra p.208.