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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VII.djvu/163

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RÈGLEMENT POUR LES ENFANTS 149

couvrer l'amitié de Dieu, si elles l'avoient perdue : on les portera doucement à la pénitence intérieure et extérieure, mais particulièrement à l'intérieure. Il est bon de leur dire qu'une marque d'une bonne Confession c'est quand on voit du changement dans les mœurs, et que c'est un très grand mal d'aller toujours à confesse, et Me retomber tous les jours dans les mesmes défauts, que c'est une marque qu'elles ne se confessent pas comme il faut, et qu'elles n'ont pas un véritable regret d'avoir offensé Dieu.

5. Quand on voit des Enfans qui se laissent emporter à faire des fautes dans toutes les rencontres qui se présen- tent, nous leur dirons ^qu'elles sont coupables devant Dieu de beaucoup de fautes, où il ne leur a manqué que l'oc- casion, et qu'au jugement de Dieu elles sont plus coupa- bles qu'elles ne pensent, et qu'il leur imputera tous les desseins qu'elles ont formez dans leur cœur et qu'elles ont communiquez aux autres, quoy qu'ils n'ayent pas esté exécutez. On leur dira qu'elles se doivent confesser de toutes ces choses, et developer tous les retours de leur conscience, afin de ne rien celer à celuy qui tient la place de Jesus-Christ. On leur peut dire qu'elles peuvent bien tromper les hommes, mais qu'on ne peut point tromper Dieu, et que le sang de Jesus-Christ ne s'applique qu'à ceux qui s'accusent véritablement et sincèrement de leurs péchez. Et ainsy on leur fait comprendre que c'est elles seules qu'elles trompent.

6. Il est bon qu'elles ne fassent point tant de discerne- ment des grands péchez d'avec les plus petits, pour en avoir moins d'horreur, et par ce moyen s'y laisser aller plus facilement. C'est pourquoy on leur doit dire, qu'à

��1. P. de. manque.

2. G. Les mots: qu'elles sont, jusqu'à Voccasion, et, manquent.

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