Page:Œuvres de Blaise Pascal, VII.djvu/170

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156 ŒUVRES

8. *L'on ne fera point communier les Enfans si jeunes, et particulièrement celles qui sont badines, légères, et at- tachées à quelque défaut considérable. Il faut attendre que Dieu ait fait en elles quelque changement, et il est bon de prendre un tems notable comme un an, ou au moins six mois, pour voir si leurs actions ont de la suitte. Car je n'ay jamais -eu regret d'avoir fait reculer des Enfans. Gela a toujours servy à faire avancer en vertu celles qui estoyent bien disposées, et à faire reconnoistre le peu de disposition qu'il y avoit dans les autres qui ne l'estoient pas encore. On ne sçauroit apporter trop de précaution pour la première communion : Car toutes les autres dépendent souvent de celle-là.

9. Apres la Sainte Communion, il les faut exhorter de ne pas oublier Dieu qui s'est donné à elles, mais de s'oc- cuper à luy rendre grâces, l'adorer et le prier souvent. Qu'elles doivent veiller continuellement sur elles pour ne rien faire d'indigne de sa sainte présence, et qu'elles s'as- surent que Dieu demeurera autant de tems dans leur cœur, qu'il ne verra rien en elles qui luy déplaise, et qu'il ne se sépare point de nous jusqu'à ce que nous nous séparions de luy les premiers en l'ofTençant. Il est bon de les obser- ver le jour de la Sainte Communion pour voir si elles sen- tent Dieu, et luy parlent intérieurement, et si elles se tien- nent plus recueiUies.

^VII

De la Confirmation. Quand on nous donne des Enfans qui n'ont pas esté

��1 . P. L' , manque.

2. G. eu, manque; P. eu [de] regret.

3. Ce chapitre manque dans le manuscrit de Gilberte Perler.

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