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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VII.djvu/171

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RÈGLEMENT POUR LES ENFANTS IW

confirmées, nous avons grand soin de les disposer à ce Sacrement, qui les doit remplir de la plénitude du S. Esprit.

Que si elles n'ont pas fait aussi leur première Commu- nion, nous la différons ordinairement jusqu'après la Con- firmation, afin qu'estant remplies de l'Esprit de Jésus, elles soyent mieux préparées à recevoir son sacré Corps, et par luy une nouvelle abondance de son Esprit, selon ce qui est dit dans l'Evangile, qu'il sera donné à celuy qui a déja^

Je ne m'arreste pas au particulier de ce que nous leur disons pour les disposer. Nous suivons principalement le petit traité qui en a esté fait, mais nous nous arrêtons peu à ce qu'elles en sçavent de mémoire, et nous considérons bien davantage si elles en ont les sentimens dans le cœur autant qu'on en peut juger par leurs actions, et par le soin qu'elles prennent de se corriger de leurs dé- fauts, ainsi qu'il a esté dit sur le sujet de la Sainte Com- munion.

Lors que des Enfans qui n'ont pas esté confirmées se trouvent en péril de mort, nous faisons ce que nous pou- vons pour ne les pas laisser mourir sans ce Sacrement, selon le conseil qu'on nous a dit qu'en donne S. Thomas'^ Car encore qu'il ne leur soit pas nécessaire à salut, il leur est neantmoins avantageux de n'estre pas privées d'une si grande grâce.

��1. Matth. XIII, 12.

2. Le passage auquel fait allusion Jacqueline Pascal, se trouve dans la troisième partie de la Somme Théologique, question LXXII, art. 8 (ad. 4) ' « Et ideo Hugo de Sancto Victor dicit (lib. 2. de sacram. part. 7. c. 3.) omnino periculosum esset, si ah hac vita sine confirmations migrare contingeret : Non quia damnaretur... sed quia detrimentum perfectionis pcteretur. Unde, eliam pueri contirmati decedentes, majorem gloriam consequuntur. »

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