Page:Œuvres de Blaise Pascal, VII.djvu/324

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par nous mesmes dans nos Parroisses, et advoûé en toutes les manières possibles, comme il paroist par les Registres de nostre Assemblée, du 7. Janvier, 4. Février, et premier Avril i658. il leur plaist toutesfois de dire que nous n’y avons point de part, Et sur cette ridicule supposition, ils traittent les Autheurs du Factum avec les termes les plus injurieux dont la vérité puisse estre outragée, et nous donnent *au mesme temps, les louanges les plus douces, dont la simplicité puisse estre surprise.

Ainsi ils ont bien changé de langage à nostre égard. Dans l’Apologie des Casuistes, nous estions de faux Pasteurs ; icy nous sommes de véritables et dignes Pasteurs^ Dans l’Apologie, ils nous haïssoient comme des Loups ravissans ; icy ils nous ayment comme des Gens de pieté et de vertu. Dans l’Apologie ils nous traittoient d’ignorans ; icy nous sommes des esprits esclairez et pleins de lumière. Dans l’Apologie il nous traitoient à’heretiques et de schismatiques ; icy ils ont en vénération non seulement nostre caractère, mais aussi nos personnes : mais dans l’aune et dans l’autre, il y a cela de commun, qu’ils deffendent comme la vraye morale de l’Eglise cette morale corrompue. Ce qui fait voir que leur but n’estant autre, que d’introduire leur pernicieuse doctrine, ils employent indifféremment pour y arriver,

1. B. [en].

2. Cf. toutes ces citations, supra p. 3o4 sqq.

3. B. [l’un]. — Sur cet emploi du féminin, cf. la seconde Provinciale, supra T. IV, p. i63, note 6.