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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VII.djvu/331

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SECOND ÉCRIT DES CURÉS DE PARIS 317

dans la libre publication de leurs doctrines. C'est ainsi qu'ils essayent de nous décrier comme des adversaires de la tranquilité publique : Qui pourrait croire, disent-ils, que Messieurs les Curez qui par le devoir de leurs charges, sont les médiateurs de la paix entre les séculiers, soient les autheurs d'un escrit qui veut jetter le schisme et la division entr'eux et les Religieux; Et dans la suite, l'Esprit de Dieu et la pieté Chrestienne est elle aujourd'huy réduite à porter les Disciples de V Agneau à s' entremanger comme des Loups : Et ainsi ils font de grands discours pour monstrer qu'ils veulent la paix, et que c'est nous qui la troublons.

Que l'insolence a de bardiesse quand elle est flat- tée par l'impunité, et que la témérité fait en peu de temps d'estranges progrez, quand elle ne rencontre rien qui reprime sa violence. Ces Casuistes après avoir troublé la paix de l'Eglise par leurs horribles doctrines qui vont à la destruction de la doctrine de Jesus-Christ, comme disent Nosseigneurs les Evesques, accusent maintenant ceux qui veullent restablir la doctrine de Jesus-Christ, de troubler la paix de l'Eglise. Apres avoir semé le desordre de toutes parts par la publication de leur détestable moralle, ils traittent de perturbateurs du repos pu- blic, ceux qui ne se rendent pas complaisans à leurs desseins, et qui ne peuvent souffrir que ces Phari- siens de la Loy nouvelle^ comme ils se sont appeliez

I. L'expression est empruntée au livre de Cellot de Hierarchia : Ego novae legis Pharisœiis. Elle est citée par Arnauld dans VInnocence

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