SECOND ÉCRIT DES CURÉS DE PARIS 321
C'est ainsi que S. Athanase, S. Hylaire et d'au- tres Saincts Evesques de leur temps ont esté traittez de rebelles, de factieux, d'opiniâtres, et d'ennemis de la paix et de l'union, qu'ils ont esté déposez, proscripts et abandonnez de presque tous les fidèles qui prenoient pour un violement de la paix le zèle qu'ils avoient pour la vérité. C'est ainsi que le sainct et fameux Moyne Estienne estoit accusé de troubler la tranquilité de l'Eglise par les 33o. Evesques qui vouloient oster les Images des Eglises, ce qui estoit un point qui asseurement n'estoit pas des plus im- portans pour le salut, et neantmoins parce qu'on ne doit jamais relascher les moindres veritez sous pré- texte de la paix, ce S. Religieux leur résista en face, et ce fut pour ce sujet qu'il fut enfin condamné, comme on void dans les Annales de Baronius ann.
C'est ainsi que les Saints Patriarches et les Pro- phètes ont esté accusez, comme fut Elie, de troubler le repos d'Israël^, et que les Apostres et Jesus-Christ mesme, ont esté condamnez comme des auteurs de trouble et de dissention ; parce qu'ils declaroient une guerre salutaire aux passions corrompues et aux fu-
��I. Saint Athanase fut victime des Ariens. Saint Hilaire fut persé- cuté par Saint Léon, pour avoir voulu défendre les privilèges de l'Eglise gallicane. A la suite du faux concile de 3i8 évêques icono- clastes présidé à GonstantinopJe par Constantin Copronyme en 76/1, Saint Etienne, moine, fut martyrisé en 767. Cf. Pensées, fr. 868, T. III, p. 3io : « Saint Athanase esioit un homme appelé Atha- nase, accusé de plusieurs crimes, condamné en tel et tel concile, pour tel et tel crime; tous les Evesques y consontoient, et le Pape enfin ».
3. III Reg. XVIII, 17 : Tune es qui conLurbas Israël ?
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