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CINQUIÈME ÉCRIT DES CURÉS DE PARIS 359

qu'ils sont en peine d'en chercher des preuves, les Jésuites le déclarent, et l'enseignent dans leurs Ecrits, comme s'ils avoient pour objet de fournir aux Calvi- nistes tout le secours qu'ils peuvent souhaiter; et Me faire que sans avoir besoin de chercher dans leur propre invention de quoy combattre les Catholiques, ils n'eussent qu'à ouvrir les livres de ces Pères pour y trouver tout ce qui leur seroit nécessaire.

Nous sçavons bien neantmoins que l'intention des Jésuites n'est pas telle en effet; et comme nous en parlons sans passion, bien loin de leur imputer de faux crimes, nous voulons les défendre de ceux dont ils pourroient estre suspects, quand ils n'en sont point coupables ; notre dessein n'estant que de faire connoistre le mal qui est véritablement en eux, afin qu'on s'en puisse delTendre. Nous sçavons donc que cette conformité qu'ils ont avec les Calvinistes, ne vient d'aucune liaison qu'ils aient avec eux puisqu'ils en sont au contraire les ennemis, et que ce n'est qu'un désir immodéré de flatter les passions des hommes qui les fait agir de la sorte ; qu'ils voudroient que l'in- clination du monde s'accordast avec la sévérité de l'Evangile qu'ils ne corrompent que pour s'accom- moder à la nature corrompue^. Et qu'ainsi quand ils attribuent ces erreurs à l'Eglise, c'est dans un dessein bien éloigné de celuy des Calvinistes ; puisque leur intention n'est que de faire croire par là qu'ils n'ont

��I. B. de faire, manque.

3. Cf. des déclarations semblables dans la 5^ Proumcjo/e T. IV, p, 29g ; le Factum des Curés, supra p. 280 ; les Pensées, fr. 907, T. III, p. 335.

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