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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VII.djvu/375

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CINQUIÈME ÉCRIT DES CURÉS DE PARIS 361

plus de retour pour les uns, ny de sainteté pour les autres, mais une perte générale pour tous les hommes.

Il est donc d'une estrange importance de justifier l'Eglise en cette rencontre oij elle est si cruellement outragée et encore par tant de costez à la fois, puis qu'elle se trouve attaquée non seulement par ses ennemis déclarez qui la combattent au dehors, mais encore par ses propres enfans qui la déchirent au dedans. Mais tant s'en faut que ces divers efforts qui s'unissent contre elle, rendent sa deffense plus diffi- cile, qu'elle en sera *au contraire plus aysée : Car dans la nécessité où nous sommes de les combatre tous ensemble, sur une calomnie qu'ils soustiennent ensemble, nous le ferons avec plus d'avantage que s'ils estoyent seuls ; parce que la vérité a cela de propre que plus on assemble de faussetez pour l'es- touffer, plus elle esclatte par l'opposition du men- songe. Nous ne ferons donc qu'opposer la véritable règle de l'Eglise aux fausses règles qu'ils luy im- putent et toutes leurs impostures s'esvanoûiront. Nous demanderons aux Calvinistes qui ^leur a appris à tirer cette bizarre conséquence : Les Jésuites sont dans cette opinion; donc l'Eglise y est aussi, comme si sa règle estoit de ne suivre que les maximes des

1 . B. plus aysée au contraire. — Cf. Lettre à le Pailleur, supra T. II, p. 209 sq. ; et Pensées, fr. 862, T, III, p. 3o3 : u L'Eglise a tousjours esté combattue perdes erreurs contraires ; mais peut estre jamais en mesme temps, comme à présent. Et si elle en souffre plus, à cause de la multiplicité d'erreurs, elle en reçoit cet avantage qu'elles se détruisent. »

2. B. [les].

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