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la convocation des estrangers qui avaient esté appeliez pour quel- que affaire extraordinaire. Je ne sçay pas comment Von peut se persuader que de telles actions cherchent les ténèbres. Tay vu tousjours Messieurs les Prélats fort disposez à condamner toutes ces maximes diaboliques qui ont paru dans les Extraits, et l'hor- reur que tous en témoignoient, faisoit bien paroistre quils n'es- ioieni retenus que par leur peu de loisir, et par la nécessité qu'on avoit de conclure une si longue Assemblée. En vérité, il me sem- ble qu'il ne faut que croire en Dieu, et n'avoir pas renoncé aux premières notions du Christianisme pour avoir en exécration une telle Morale. Je m'estimerais heureux de la pouvoir noyer dans mon sang. Mais puisque je nay que des désirs fort inutiles pour le soustien d'une cause aussi juste et aussi sainte que la votre, je vous supplie d'agréer que je joigne mes vœux et mes prières à vos illustres travaux, et que je die : Exurge Deus judica cau- SAM TUAM. Souffrez, Monsieur, que je joigne à ces foibles sou- haits l'asseurance de mes respects...
Ce second écrit des Curez de Paris, par lequel leur Factum est publiquement avoué et la supposition des Jésuites ren- versée, est signé des 8. Curez députez de tout le corps.
Cependant on procedoit à l'examen de l'Apologie dans la Sorbonne. M. Messier Doyen rapporta que Monseigneur l'Evesque de Rhodez leur avoit fait dire à M. le Syndic et à luy, que l'Auteur de l'Apologie demandoit d'estre entendu par les examinateurs de son livre, avant qu'on en fîst la Censure, à quoy la Faculté consentit, et pria M. l'Abbé le Camus Doc- teur de Sorbonne et Aumônier ordinaire du Roy, d'assurer M. de Rhodez que la Faculté avoit accordé ce qu'il avoit de- mandé, sans différer néanmoins la délibération qu'on avoit desja commencée.
C'est pourquoy le lendemain qui estoit le 9. d'Avril, on continua à opiner ; et le 10. la Censure de trois Propositions, touchant la Simonie et les occasions prochaines fut conclue.
Le mesme jour 10. d'Avril, M. l'Abbé le Camus alla trouver M. de Rhodez, et luy dit de la part de la Faculté qu'elle écou- teroit l'Auteur de l'Apologie, et le 17. le mesme Abbé, qui
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