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APPENDICE AUX ÉCRITS DES CURÉS 107

l'Apologie, ny de soumission à la Faculté; mais qui esloit une simple explication des propositions de ce livre qui avoient esté agitées et condamnées dans les assemblées précédentes. Cette pièce qui fut appellée, Déclaration des Jésuites sur leur Apologie pour les Casuistes, avoit esté apportée par le Provin- cial des Jésuites, et le P. de Lingendes à M. le Chancelier, qui estoit alors avec M. le Nonce \ après avoir esté concertée de longue main entre les Jésuites assemblés des Provinces sur le sujet de leurs atFaires. Cette pièce ayant esté leuë dans la Faculté il y eut contestation. Quelques-uns pretendoient que cette déclaration bien que deffectueuse dans les formes, devoit estre considérée, et qu'il en falloit faire cas venant de M. le Chancelier et de M. le Nonce : Mais d'autres représentèrent qu'il s'agissoit de matières de Théologie ; et que les Jésuites par leur déclaration, avoient offensé M. le Chancelier, et se moquoient de la Faculté de présenter ainsi une pièce, sans seing et sans aveu, et qui ne retractoit pas, mais qui confir- moit les erreurs de l'Apologie. Ce qui ayant esté générale- ment suivi, la Faculté députa à M. le Chancelier, pour luy dire que cette déclaration n'estoit pas suffisante, parce qu'elle n'estoit point signée; et de plus, parce que l'ayant leûe on avoit assez reconnu qu'elle ne satisfaisoit pas à ce qu'on trouvoit à redire dans l'Apologie.

En suitte M. Gauquelin exposa l'advis des Docteurs dépu- tez touchant les Contracts usuraires approuvez par l'Apolo- giste. Il fit voir que le Pape Sixte V. les avoit censurez ex- pressément dans les mesmesespeces que l'Auteur de l'Apologie apportoit. Et le i3. et i4. de Juin on en conclut la Censure.

Pendant que tout cela se passoit en Sorbonne, les Jésuites ne sollicitoient pas avec moins d'empressement Messieurs les Vicaires généraux, pour les empêcher de faire une censure de l'Apologie ; Et ils ne réussirent pas mieux dans leurs sollici- tations. Quelque temps après que Messieurs les Grands Vi-

��Détail inexact, selon le Père Annat.

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