Page:Œuvres de Blaise Pascal, VIII.djvu/178

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gloire ; le mérite la donne ; je n'y touche pas : je ne règle autre chose que la dispensation des prix, les- quels venant de ma pure libéralité, j'ai pu disposer des conditions avec une entière liberté. Je les ai établies de cette sorte; personne n'a sujet de s'en plaindre ; je ne devois rien aux Allemans, ni aux Moscovites ; je pouvois ne les avoir offerts qu'aux seuls François ; j'en puis proposer d'autres pour les seuls Flamans, ou pour qui je voudrai. J'y ai neantmoins agi le plus également que j 'ai pu ; et si les conditions sont plus favorables aux François qu'aux autres, ce n'a esté que pour éviter de plus grandes difficultez et des injustices toutes évidentes comme celle que je viens de représenter. Et ainsi, ayant été nécessaire pour les éviter de déterminer un tems et un lieu, j'ai crû que trois mois et demy suffisoient, et que Paris étoit le lieu le plus propre pour avoir réponse de toutes parts. Et c'est pourquoi en faisant mes écrits au mois de Juin, j'ai donné jusques au i" Octobre, intra primam diem Octobris ; et j'ai déclaré que si dans ce tems d'environ trois mois et demi il ne se trouvoit personne qui eût résolu mes questions, je les resoudrois alors moi-même, sans attendre davantage : qaod si, his circiter tribus elapsis mensibas, nullus inveniatur qui qusesita nostra solverit, non denegabimus quae ipsi invenimus. Par où il est si visible que je ne voulois laisser passer que le tems de ces trois mois pour attendre les solu- tions, qu'il est ridicule de m'imputer cet autre sens, qui, comme j'ai dit, eût rendu les promesses des

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