HISTOIRE DE LA ROULETTE. — INTRODUCTION 183
Les arguments de Dati sont reproduits dans une histoire de la cycloïde publiée en 1701 par Groning : Johannis Groningii D. Historia Cycloeidls, qua Genesis et proprietates lineæ cycloeidalis prœcipuæ, secundum ejus infantiam, adolescentiam et juventutem, ordine chronologico recenseniur, necnon an primus ejusdem inventor GALLIÆUS et demonstrator TORICELLIUS fuerit, contra Pasgalium aliosque Galliæ Geometras discutitur, perscripta, Hambourg, 1701.
Enfin la question fut reprise de nos jours par Ferdinando Jacoli dans un article intitulé : Evangelista Torricelli ed il metodo délie tangenti detto metodo di Roberval (Bullet. di bihliografia e di storia délie scienze matemat, et fisich.,T. VIII, 1875, p. 266 et suiv.).
On ne pouvait attendre des défenseurs de Torricelli qu’ils s’abstinssent de prendre une attitude offensive. Après avoir établi la bonne foi des Italiens, ils en vinrent à suspecter celle de Roberval. Ils remarquèrent que les démonstrations de ce dernier n’avaient été publiées qu’après sa mort 1, et que, s’il fallait en croire Descartes, la méthode des tangentes dite de Roberval n’aurait existé, avant 1640, que dans l’imagination de son auteur. Ainsi, une seconde polémique se greffa sur celle qu’avait soulevée Pascal.
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I. Les deux traités de Roberval où il est question de la cycloïde (De Trochoïde et Observations sur la composition des mouvemens et sur le moyen de trouver les touchantes des lignes courbes), ont été publiés, en 1693, avec divers mémoires de Roberval et d’autres savants, sous ce titre : Divers ouvrages de Mathématique et de Physique, par Messieurs de l’Académie Royale des Sciences ; ils furent réimprimés dans les Mémoires de l’Académie Royale des Sciences depuis 1665 jusqu’à 1699, T. VI. La préface du recueil de 1693 dit du De Trochoïde qu’il avait été fait il y a fort longtemps et qu’il avait acquis à Roberval beaucoup de réputation dans sa jeunesse. Pour ce qui est des Observations (où est exposée la méthode des tangentes de Roberval), nous en avons le texte manuscrit (Bibliothèque Nationale, ms. fr. 9119, fos 409 sqq.) et nous y trouvons la note suivante écrite de la main de Roberval (comparer l’Avertissement du recueil de 1693, p. 67) : « L’invention est du Sr de Roberval, qui l’a enseignée au Sr Du Verdus, gentilme bourdelais, qui a dressé ce recueil à sa mode. »