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ŒUVRES

à la fin de ce discours quand j’auray parlé des réponses qu’on a receuës des Geometres sur le sujet de mes écrits.

Elles sont de deux sortes. Les uns pretendent d’avoir resolu les problesmes proposez, et ainsi avoir droit aux prix ; et les écrits de ceux-là seront veus dans l’examen regulier qui s’en doit faire. Les autres n’ont point voulu pretendre à ces solutions, et se sont contentez de donner leurs premieres pensées sur cette ligne.

J’ay trouvé de belles choses dans leurs Lettres, et des manieres fort subtiles de mesurer le plan de la Roulette, et entr’autres dans celles de Mr Sluze[1], Chanoine de la Cathedrale de Liege, de Mr Richi[2], Romain, de Mr Huguens[3], Holandois, qui a le premier produit que la portion de la Roulette retranchée par l’ordonnée de l’axe, menée du premier quart de l’axe du costé du sommet, est égale à un espace rectiligne donné. Et j’ay trouvé la mesme chose dans une Lettre de Mr Wren[4], Anglois, écrite presque en mesme temps.

On a veu aussi la dimension de la Roulette et de ses parties, et de leurs solides à l’entour de la

  1. Cf. supra p. 12 et p. 115 et infra p. 227.
  2. Le cardinal Michel-Ange Ricci (1619–1692) hérita des papiers mathématiques de Torricelli et, à la suite de ce dernier, s’occupa de divers problèmes relatifs aux quadratures et aux centres de gravité (Cf. Fabbroni, Vitæ Italorum doctrina excellentium, T. I, p. 366 et T. II, p. 204 sqq.) ; mais nous ne savons rien des recherches de Ricci sur la Cycloïde.
  3. Vide supra p. 151 et infra T. IX, p. 159.
  4. Vide supra p. 134 sqq.