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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VIII.djvu/220

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ŒUVRES

l’axe sont égales aux ordonnées de la Roulette, diminuées de celles de la rouë. En quoy je crûs faire un plaisir particulier au R. Pere, parce que, dans ses Lettres que nous avons, il parle de la quadrature de cette figure, qu’il appelle Cycloï-cylindrique, comme d’une chose tres-éloignée de sa connoissance, et qu’il eust fort desiré connoistre[1]. Mr de Carcavi, n’ayant pas eu assez de loisir, a fait mander tout cela, et fort au long, par un de ses amis au R. P. qui y a fait réponse[2].

Mais entre tous les écrits qu’on a receus de cette sorte, il n’y a rien de plus beau que ce qui a esté envoyé par M. Wren ; car outre la belle maniere qu’il donne de mesurer le plan de la Roulette, il a donné la comparaison de la ligne courbe mesme et de ses parties avec la ligne droite. Sa proposition est que la ligne de la Roulette est quadruple de son axe, dont il a envoyé renonciation sans demonstration. Et comme il est le premier qui l’a produite, c’est sans doute à luy que l’honneur de la premiere invention en appartient.

Je ne croiray pas pourtant luy rien oster pour dire, ce qui est aussi veritable, que quelques Geometres de France, ausquels cette enonciation a esté communiquée, en ont trouvé la demonstration sur le champ, et entr’autres M. de Fermat. Et je diray

  1. Voir sur la quadrature de la Cycloï-cylindrique, supra p. 122.
  2. « Vous avez veu — riposte Lalouère dans la lettre qu’il écrivit à un de ses confrères le 7 juin 1659 (vide supra p. 121) — la response que je fus contrainct de faire à ces calomnies sur la fin des six propositions du mouvement des graves » (vide infra p. 291 et suiv.).