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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VIII.djvu/221

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HISTOIRE DE LA ROULETTE

de plus que M. de Roberval[1] a témoigné que cette connoissance ne luy estoit pas nouvelle. Car aussi tost qu’on luy en parla, il en donna la demonstration entiere, avec une tres-belle methode pour la dimension de toutes les courbes, laquelle il n’avoit point encore voulu publier, esperant d’en tirer quelques connoissances encore plus considerables, comme en effet c’estoit par là qu’il avoit comparé depuis long-temps les lignes spirales aux paraboliques : on en voit quelque chose dans les Œuvres du R. P. Mersenne[2].

Cette methode est encore tirée de la composition des mouvemens, de mesme que celle des touchantes. Car comme la direction du mouvement composé donne la touchante, ainsi sa vitesse donne la longueur de la courbe, dont voicy la première publication.

Voila ce que j’ay trouvé de plus remarquable dans les écrits de ceux qui ne pretendent point aux prix. Quant aux autres, je n’en parleray qu’apres l’examen qui s’en devoit ouvrir le premier Octobre, mais que nous sommes obligez de remettre au retour de Monsieur de Carcavi, qu’on attend de jour en jour.

C’est alors qu’on jugera de ceux qui auront satisfait aux quatre conditions portées par mes Escrits publiez au mois de Juin, sçavoir :

  1. Dans le De Trochoïde (vide supra p. 183, note 1), Roberval prétend qu’il avait trouvé la grandeur de l’arc de la cycloïde à l’époque de ses premières recherches sur cette courbe (1634–1638), mais qu’il avait tenu cette découverte cachée jusqu’au temps où Wren y parvint de son côté.
  2. Cf. infra p. 256, note 1.