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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VIII.djvu/243

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��LETTRE DE SLUSE A PASCAL

Paris, i6. Novembre i658.

A Mons"" PascaL J'avoue que j'avoy grand désir de sçavoir l'issue qu'auroit eu la resolution des problesmes de la roulette, cause pourquoy je vous remercie de celles^ qu'il vous a pieu m'escrire le premier du courant et de l'histoire y jointe^ quej'ay receues avant hier. J'ay esté desabusé par là touchant l'origine de ceste ligne que je croiois estre de Galilée, comme sa mesure de Torricelli. Mais nous rendrons l'honneur cy après à M'^ de Roberval puis qu'il l'a considérée le premier. Il me semble aussi de pouvoir tirer de la mesme histoire par conséquence asseurée que cet excellent anonyme qui nous a proposé les problesmes c'est M"". Pascal et que ce sera aussy luy seul qui les ré- soudra. J'avois bien remarqué que pour en donner la solution il falloit chercher des principes qui n'ont pas esté connus jusques à présent, et n'ayant pas loisir de les chercher, je m'estois contenté de donner quelques unes de mes anciennes considérations générales sur la me- sure des plans^ [?] ; car j'avois aussi demonstré les divers retardement ou avancement du mouvement composé, le comparant au seul mouvement progressif en chaque

��1. Sluse emploie fréquemment le pluriel « celles « dans le sens de « la lettre » ; cf. infra T. IX, p. 357 ®*' P* ^9^-

2. L'Histoire de la Roulette.

3. Il semble que Sluse avait d'abord écrit : roulette. Le mot est raturé et remplacé par un autre, difficile à lire.

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