Page:Œuvres de Blaise Pascal, VIII.djvu/267

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LETTRE A MONSIEUR A. D. D. S. — INTRODUCTION
251

non erat, sed contra conclusionem quam probare conatus est. Id cum animadvertisset Robervallus,… itaque abjecta creta errorem agnovit Hobbius. » (Examinatio et emendatio mathematicæ hodiernæ, 1660. Dialogue V, apud Opéra latina, édition Molesworlh, T. IV, p. 189).

L’égalité des lignes spirale et parabolique — affirmée, mais non rigoureusement prouvée[1] par Roberval, — fut contestée par divers auteurs, dont certains, nous dit Pascal, soutinrent que la parabole est égale à une certaine demi-circonférence. Cependant les tentatives faites pour réfuter la proposition de Roberval semblent avoir surtout porté sur la spirale. Ainsi Guldin déclara au deuxième livre des Centrobaryca que la ligne spirale (une spire de la spirale) est égale à la demi-circonférence de son cercle ; mais il reconnut plus tard lui-même son erreur et la corrigea. La même faute se retrouve dans un traité de Thomas White, dont il est question dans la correspondance de Sluse, et en particulier dans une lettre[2] du 5 septembre 1658 publiée par M. le Paige[3], à tort croyons-nous, comme lettre de Sluse à Pascal (vide supra p. 145, note 1). Le traité de White parut sous le titre : Exercitado geometrica de Geometria indivisibillum et proportione spiralis ad circulum, authore Thoma Anglo ex Albiis East-Saxonum, Londres, 1658 ; Sluse lui donne le nom de « livret contre les indivisibles composé par Mons. Le Blanc »[4].

  1. Vide infra p. 255. Dans la note où il rapporte les contestations qu’il eut avec les mathématiciens français (vide supra p. 191, note 1), Torricelli a déclaré qu’il était parvenu de son côté aux mêmes résultats que Roberval (Racconto, etc. opud Fabbroni, Vitæ Italorum doctrina excellentium, T. I, p. 390).
  2. Voir aussi la lettre de Sluse à Huygens, en date du 5 août 1659 (Œuvres de Huygens, T. II, p. 450).
  3. Ballettino di bibliografia, etc. (vide supra T. VII, p. 235, note 2), T. XVII, p. 501-503.
  4. Thomas White (1593-1676) écrivit sous les pseudonymes de Thomas Anglus, Thomas Anglus ex Albiis, Albius, etc. Albius, traduction du mot anglais White, donne en français « Monsieur le Blanc », et