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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VIII.djvu/313

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SUITE DE L’HISTOIRE DE LA ROULETTE,


Où l’on voit le procedé d’une personne qui s’estoit voulu attribuer l’invention des problesmes proposez sur ce sujet.


Les matieres de Geometrie sont si serieuses d’elles-mesmes qu’il est avantageux qu’il s’offre quelque occasion pour les rendre un peu divertissantes. L’histoire de la Roulette avoit besoin de quelque chose de pareil, et fust devenuë languissante si on n’y eust veu autre chose sinon que j’avois proposé des problémes avec des prix, que personne ne les avoit gagnez, et que j’en eusse ensuite donné moy-mesme les solutions, sans aucun incident qui égayast ce recit, comme est celuy que l’on va voir dans ce discours.

Une personne, que je ne nomme point, ayant appris qu’entre les problémes que Monsieur de Roberval avoit resolus autrefois, la dimension du solide de la Roulette à l’entour de l’axe[1] estoit sans comparaison le plus difficile, il fit dessein, apres avoir receu l’enonciation de ce probléme, et les moyens par lesquels Monsieur de Roberval y estoit arrivé, de se faire passer pour y estre aussi venu de luy-mesme, et par ses methodes particulieres, esperant que cette estime luy seroit assez glorieuse, quoy que ce ne fust

  1. Vide supra p. 199–200.