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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VIII.djvu/322

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ŒUVRES

prix ny l’honneur de la premiere invention ; qu’il ne pretendoit autre chose, sinon de voir mes problesmes, et en publier en suitte de semblables ; que c’étoit sa derniere resolution, et qu’il ne vouloit plus parler sur ce sujet.

Cette responce, la plus claire du monde, fit voir son impuissance aussi parfaitement qu’il estoit possible, à moins que de la confesser en propres termes, ce qu’il ne falloit pas esperer de luy. Et ainsi on jugea que ce refus absolu de donner ny discours ny chiffre le convainquoit pleinement, et qu’il me seroit inutile de remettre encore à un nouveau terme la publication de mes problesmes, puis qu’ayant déclaré qu’il ne produiroit rien qu’apres moy, ses remises suivroient toujours les miennes, et que la chose iroit à l’infiny. Je crûs donc qu’il ne falloit point differer apres le terme du premier Janvier, et qu’alors je devois à ma premiere commodité terminer cette affaire qui a assez duré, et donner à tant de personnes sçavantes qui se sont pleuës à ces questions la satisfaction qu’ils attendent. Mais il me sembla qu’il estoit bon de faire voir ce Recit par advance, afin qu’apres que j’aurois donné mes solutions[1], s’il arrivoit qu’il fust si mal conseillé que de les déguiser, tout le monde connust la verité[2]. C’est la seule chose

  1. « Il n’a pas encore — riposte Lalouère (loc. cit.) — donné le calcul des cas proposez, ny de quoy y venir, comme je le fais voir en la 45e, et dernière proposition du livre 5e de la cycloïde, adjousté aux 4 precedens, où je donne aussy le calcul des cas proposez au commencement d’octobre, qu’il n’a pas donné non plus. »
  2. « On verra par mon edition — réplique Lalouère — comme il