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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VIII.djvu/354

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338 OEUVRES

soient en équilibre de part et d'autre, il faut que la somme des poids d'un bras estans pris de cette sorte, sçavoir le premier une fois, le second deux fois, etc. soit esgale à la somme des poids de l'autre pris de la mesme sorte ; c'est à dire (par le lemme pré- cèdent), que la somme triangulaire des uns soit esgale à la somme triangulaire des autres. Ce qu'il falloit demonstrer.

Vous voyez, Monsieur, que je suis entré dans le stile Géométrique ; et, pour le continuer, je ne vous parleray plus que par Propositions, Corollaires, Avertissemens, etc. Permettez moy donc de m'ex- pliquer en cette sorte sur ce que je viens de vous dire, afin qu'il ne reste aucune ambiguité.

AVERTISSEMENT

J'entends tousjours que les deux extremitez de la balance passent pour des points de division ; et ainsi quand je dis que des poids soient pendus à tous les points de division, j'entends qu'il y en ait aussi aux deux extremitez de la balance.

J'entends aussi que le bras AB puisse estre égal ou inégal à Vautre bras AG, et que chacune des par- ties égales du bras AB soit égale à chacune des parties égales du bras AG, et que les parties d'un bras ne dijjerent au plus des parties de l'autre bras que par leur multitude. Or, de cette égalité de cha- cune des parties, il s'ensuit que le poids 3, estant pris, par exemple, de trois livres, et pesant simplement

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