Page:Œuvres de Blaise Pascal, XII.djvu/173

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Approbation des Docteurs.

Nous soussignés, docteurs en théologie de la Faculté de Paris, certifions avoir lu le recueil des Pensées de M. Pascal, trouvées dans son cabinet après sa mort, que nous avons jugées catholiques et pleines de piété. Le public a beau coup perdu de ce que l’auteur n’a pas eu le temps de donner à cet ouvrage toute sa perfection. Les athées en eussent encore été plus pleinement convaincus, la religion catholique plus puissamment confirmée et la piété des fidèles plus vivement excitée : c’est ce que nous croyons et attestons. À Paris, le 5 septembre 1669.

De Breda, curé de Saint-André-des-Arts.

Le Vaillant, curé de Saint-Christophe.

Grenet, curé de Saint-Benoît.

Marlin, curé de Saint-Eustache.

J. l’Abbé. Petitpied.

L. Marais. T. Roulland.

Ph. le Feron.

Approbation particulière de M. Le Vaillant, docteur delà Faculté de Paris, ancien prédicateur, curé de Saint-Christophe, et ci-devant théologal de l’église de Reims.

Quelle apparence de prendre tant de plaisir à lire les Pensées de M. Pascal et de n’en dire pas et témoigner les siennes en particulier. Je savais assez, avec tous les honnêtes gens, ce que pouvait ce rare esprit en tant d’autres matières et surtout dans ses Lettres, qui ont surpris et étonné tout le monde ; mais qu’il dût nous donner et laisser une méthode si naturelle et néanmoins si extraordinaire pour montrer, défendre et appuyer l’excellence et la grandeur de notre religion, c’est ce que je n’eusse pas pensé si je n’en eusse pas vu les preuves très évidentes dans cet ouvrage. Il est vrai qu’il n’est pas achevé, et les raisonnements n’ont pas toujours leur étendue et leur perfection, ce ne sont souvent que des com-