Page:Œuvres de Blaise Pascal, XII.djvu/186

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l’amitié de le venir voir (ce sont ses mêmes termes) et que je lui ferais plaisir[1].

LETTRE DE M. PÉRÉFIXE, ARCHEVÊQUE DE PARIS À MONSIEUR PÉRIER, CONSEILLER À LA COUR DES AIDES DE CLERMONT

Du 2 mars 1670.

Monsieur, je puis vous assurer que si j’ai reçu avec beau coup de joie le Livre de M. Pascal qu’il vous a plu de me faire présenter par le sieur Desprez, je ne l’ai pas lu avec moins de satisfaction. Mais je vous avoue que quelques témoignages que j’aie pu donner de l’estime très particulière que je faisais de sa personne, je n’eusse jamais espéré qu’ils m’eussent dû procurer une Lettre aussi obligeante et aussi pleine de reconnaissance que la vôtre. C’est à mon avis bien payer l’acceptation d’un présent, qui porte avec soi sa recommandation et son prix. Car quelque éloge que j’en puisse faire, je sais bien que mes paroles ne répondront jamais à l’idée que j’en ai conçue. Mais je croirais faire tort à la mémoire d’un si grand homme de supprimer un Acte que j’ai par devers moi, qui le regarde et qui rends le témoignage le plus authentique et le plus avantageux qu’on puisse donner de la pureté de ses sentiments. Comme vous prenez part, Monsieur, à son honneur et à sa gloire, je ne fais pas de difficulté, Monsieur, de vous le confier et de vous en envoyer une Copie. Il serait à souhaiter qu’on l’eût mis à la tête de son Livre : mais comme la première Édition ne durera pas long temps, on pourrait facilement le faire ajouter à la seconde. Quand on aura ce dessein, vous me ferez plaisir, Monsieur, de m’en donner avis. Car quoique cet Acte seul puisse tenir lieu d’une Approbation générale et universelle, je ne laisserai pas d’avoir une très grande satisfaction de l’accompagner de la mienne, puisqu’en donnant au public les marques des sentiments d’estime que j’avais pour Monsieur votre beau--

  1. Note du P. Guerrier : Copié sur l’original.