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Page:Œuvres de Blaise Pascal, XII.djvu/403

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dans la petitesse de son corps des parties incompa rablement plus petites, des jambes avec des join tures, des ’ veines dans ses jambes, du sang dans ses 2 veines, des humeurs dans ce sang, des gouttes dans ses humeurs, des vapeurs dans ces 3 gouttes ; que, divisant encore ces 4 dernières choses, il épuise ses forces en ces conceptions, et que le dernier objet où il peut arriver soit maintenant celui de notre dis cours b ; il pensera peut-être que c’est là l’extrême petitesse de la nature 6. Je veux lui faire voir la dedans un abîme 7 nouveau. Je lui veux peindre non seulement l’univers visible, mais l’immensité 8 qu’on peut concevoir de la nature, dans l’enceinte de ce raccourci d’atome. Qu’il y voie 9 une infi nité 10 d’univers, dont chacun a 11 son firmament, ses


du microscope, le symbole de Pinfiniment petit. Littré cite ces vers de la Chronique de Du Guesclin (18.928) :

Et cilz François droit là, c’estoient bon Breton Qui ne prisent Englois la queue d’un siron. Montaigne emploie à diverses reprises ciron à ce sens (cf. fr. 925 et la note) ; l’expression se retrouve chez La Fontaine, chez \ oltaire et jusque chez Béranger. Cf. Malebranche, Recherche de la vérité, I, vj, 1 : « L’expérience nous a déjà détrompés en partie en nous faisant voir des animaux mille fois plus petits qu’un ciron », etc.

1. [Nerfs.]

2. [Nerfs.]

o. [Humeurs. Qu’il]

4. [Gouttes.]

5. La fin de la phrase en surcharge.

6. [Je veux lui en montrer l’infinie grandeur.] " r [De grandeur.]

8. [Inconcevable.]

9. Qu’il y voie en surcharge.

10. [De mondes, dans chacun une infinité de.]

il. Première rédaction : [Un] firmament, [des] planètes, [une] terre ; dans cette terre des animaux et des cirons.