Aller au contenu

Page:Œuvres de C. Tillier - I.djvu/222

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

dix sous, six deniers. Que je sois exclu du paradis comme un gredin si je ne perds au moins cent francs sur cette fourniture.

— S’il en est ainsi, reprit mon oncle, pourquoi perdre encore votre temps à griffonner tous ces vilains morceaux de papier ? Vous savez bien, monsieur Bonteint, que je n’ai jamais d’argent.

— Je vois, au contraire, monsieur Rathery, que vous en avez et que j’arrive dans un moment favorable. Voilà sur cette table un sac qui doit contenir à peu près ma somme, et si vous voulez le permettre…

— Un instant, dit mon oncle, portant rapidement la main sur le sac, cet argent ne m’appartient pas, monsieur Bonteint ; voilà précisément la lettre de renvoi que je viens d’écrire et sur laquelle vous m’avez fait faire un pâté. Tenez, ajouta-t-il en présentant la lettre au marchand, si vous voulez en prendre connaissance.