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Page:Œuvres de C. Tillier - I.djvu/81

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SUR CLAUDE TILLIER.




D’un génie étouffé ce livre est ce qui reste :
Tillier vécut de foi, d’amour et de malheur ;
Mais en se consumant, son cœur, foyer céleste,
      A gardé sa chaleur.


Ouvrez tous ce recueil, sépulture inconnue
Où vos yeux éblouis trouveront un trésor,
Comme au tombeau d’un prince on voit son arme nue
      Et ses ornements d’or.


Quand vous aurez suivi dans nos sentiers de fange,
Son calvaire à l’épaule et ses ronces au front,
Ce fils de Dieu, tombé dans une lutte étrange,
      Des soupirs vous viendront ;