Page:Œuvres de C. Tillier - II.djvu/9

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I


Je ne suis ni inspecteur primaire, ni directeur des contributions indirectes, je vous prie de le croire ; je ne connais pas tous les villages de la Nièvre ; cependant, je parierais bien avec le premier venu des fonctionnaires sus-nommés, que le plus joli de tous ces villages c’est Armes. Armes est sur la route de Clamecy à Avallon, à huit lieues d’Avallon, et à deux pas de Clamecy, qui l’attire vers lui incessamment et finira par l’absorber comme la terre absorbe une imprudente aérolithe qui vient tourner trop près d’elle. Si vous allumez votre cigare aux dernières maisons du faubourg de Bethléem, il ne sera pas éteint que vous serez arrivé à Armes. Vous donc qui ne demeurez qu’à une vingtaine de kilomètres de Clamecy, allez voir Armes, si vous ne l’avez pas encore vu, et, pour peu que vous sachiez manier un crayon et que vous ayez un album, faites-vous accompagner de votre album, je vous réponds que vous ne regretterez pas votre argent ; et d’ailleurs, si vous le regrettiez,