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Page:Œuvres de C. Tillier - III.djvu/76

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COMMENT L’ASSOCIATION

Pierquin de Gembloux, bâtisse sur vos têtes, avec sa plume, un gros traité en pierre de taille, comme il l’a déjà fait à l’égard de l’Y.

Quoi ! il y aurait eu lutte entre l’Association et l’Écho de la Nièvre ?

Où l’auteur des spirituelles initiales que je viens de signaler au mépris des honnêtes gens, a-t-il donc pris cette malencontreuse idée ? l’a-t-il traduite du hollandais ? l’a-t-il exhumée de quelque bouquin de la bibliothèque royale ? ou bien aurait-il eu la mauvaise fortune de la rencontrer en allant à la recherche du bonheur ? Ce monsieur n’a donc pas un ami lettré qui révise ses articles ! Ne sait-il donc point la différence qu’il y a entre une lutte et une déconfiture ! ne se souvient-il donc plus de cette grande huée que l’Association a soulevée contre les homélies de sa gazette épiscopale ? ne comprend-il donc pas que dans l’histoire de ces prétendues luttes dont il ajourne le récit en 1850, le titre de vaincu serait encore trop honorable pour l’Écho de la Nièvre ? Les seules dépouilles opimes que son héros ait remportées sur l’Association, c’est son vieux drapeau qu’il a bravement acheté, à l’encan, pour la somme de 5 francs. Vous voyez que l’Écho de la Nièvre achète à bon marché ses triomphes. Moi, dont l’Association était un peu la chair de ma chair et l’os de mes os, l’imputation que lui adresse le compère de l’Écho m’a profondément affligé. J’ai passé sous la châsse de sainte Flavie, et je lui ai demandé ou l’humilité de M. Dufêtre, pour supporter cette mortification, ou le sublime courage de M. Avril pour la traduire devant la jurisprudence Bourdeau ; mais, hélas ! elle ne m’a pas exaucé, Dieu ne m’a rien envoyé que le paragraphe que vous venez de lire !

Le fait est que l’Association a laissé un vide dans le département ; ceux qui criaient le plus haut contre ses prétendues violences, sont les premiers à s’affliger de sa disparition. Car ainsi va le monde, c’est toujours quand les gens ne sont plus qu’on les