Page:Œuvres de Chapelle et de Bachaumont.djvu/17

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de 1732), et ils ont dit :

La Garonne  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .
Sembla le vouloir offenser.
Lui, d’une orgueilleuse manière,
Comme il a l’humeur fort altière,
Amèrement s’en courrouça,
Et d’une mine, etc.

Ici Neptune (la mer) n’est point pressé par la Garonne et ses affluents ; seulement il trouve à cette rivière un air insolent qui lui déplaît ; alors c’est lui qui, sans autre provocation,

D’une orgueilleuse manière, etc.

Je laisse au lecteur à juger où est le véritable sens, et si ce n’est pas là surtout une de ces leçons qui faisoient regretter si amèrement à Saint-Marc d’avoir connu trop tard cette édition de 1732, dont se sont si peu souciés ses successeurs.

Mais un peu plus loin se trouve une leçon que cet éditeur, à ce qu’il semble, étoit encore à temps d’adopter, et qu’il a néanmoins écartée, on va voir par quelle singulière raison.

Nos deux Épicuriens, transportés d’admiration à la pensée d’un dîner que leur a donné le président de Marmiesse, sont en quête d’une muse digne de les inspirer pour la description de ce repas ; et, dans toutes les éditions qui ont précédé celle de Saint-Marc, ils arrivent aux