Page:Œuvres de Chapelle et de Bachaumont.djvu/19

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voulant indiquer par là Comus, afin d’arriver au vers de Chapelle :

Mais, pour rimer, Bacchus et Come, etc.

Ce n’étoit pas bon ; dans tous les cas, ce n’étoit pas le vrai. Mais voici que vient l’édition de 1732, qui dit tout simplement :

À qui donc adresser ses vœux
En des occasions pareilles ?
Est-ce à Come, est-ce au dieu des treilles,
Ou bien seroit-ce à tous les deux ?
Mais, pour rimer, Bacchus et Come, etc.

Cette version est, assurément, la plus naturelle du monde, et la véritable, tout l’atteste. En effet, indépendamment du caractère de vérité qu’elle porte avec elle, il semble que, dans une occasion où il ne s’agissoit pas seulement des plaisirs de Bacchus, et où l’on vante avant tout la grande chère, Come, le dieu des festins, a dû être invoqué le premier. Mais le siége de Saint-Marc étoit fait ; il avoit son vers, comme Lemierre, et il dit que ce qui l’empêche d’adopter cette correction, c’est qu’il considère comme indispensable de conserver le vers :

Est-ce à vous Bacchus, roi des treilles ?

qui, se lisant dans toutes les anciennes éditions, est certainement, selon lui, de Chapelle. Comment ! ce vers seroit nécessairement de Cha-