Page:Œuvres de Chapelle et de Bachaumont.djvu/240

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Qu’avec tous ces friands de coups,
Et de louanges dans l’histoire,
Mais qui, pour être fous de gloire,

N’en sont, par ma foi, pas moins fous.

Ainsi que l’avez ordonné,
La belle, sage et trop prudente
Madame de Valentiné
A lu votre lettre, et contente
De cette manière obligeante
Dont il vous a plu me gronder,
A jugé devoir seconder
Votre bonne amitié grondante ;
Et si bien encor m’a grondé,
Que, si grondeuse aussi touchante
Qui vous a si bien secondé
N’est sur mon cœur assez puissante ;
Pour vaincre son foible et sa pente,
L’ami Ménil est bien fondé
De dire qu’il en perd l’attente,
Mais non pas ce dévergondé
Qui va perdre en un coup de dé
Plus qu’il n’a de fonds et de rente.

Mais vous connoissez trop mon cœur
Et moi trop cette bienveillance
Dont vous procurez mon bonheur
En tous lieux, en toute occurrence,
Pour ni moi ni vous avoir peur
Que je manque de déférence
Pour si notable remontrance,
Et que même je crois, seigneur,