Page:Œuvres de Chapelle et de Bachaumont.djvu/241

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De telle et si grande importance,

Que je prétends m’en faire honneur.

Sur moi vous avez un empire
Qui seul de moi s’est pu saisir ;
Je sens dans mon cœur introduire
Cet honnête et sage désir
Pour la campagne et son loisir.
Dieu veuille encor qu’il me retire
Des lieux où je verrois moisir
Le peu d’esprit qu’on a cru luire
Dans quelques brouillons qu’à vrai dire
Personne ne m’a vu choisir
Ni pour réciter ni pour lire,
Et que le vin et le plaisir
M’ont à peine permis d’écrire1.

Mais si jamais, bien desyvré
Et parfaitement délivré
De la Croix Blanche et de la Sphère,
Même d’un brelandier outré
Et tout à fait désespéré
Qu’on devroit remettre en galère,
Je suis, cet hiver, retiré
Dans votre beau château, j’espère
Pour lors enfin vous pouvoir faire
Peu de chose, mais à mon gré,
Et qui soit digne de vous plaire


1. Voilà quelques vers qui confirment pleinement ce que nous avons dit dans la notice, que Chapelle devint auteur sans le savoir et sans le vouloir.