Page:Œuvres de Chaulieu (Pissot 1777) - Tome 1.djvu/152

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ÉPITRE DE M. L’ABBÉ COURTIN,
À M. l’Abbé de Chaulieu, en 1703.


Tu veux, Chaulieu, que je fasse des Vers,
Pour mieux parler, qu’en prose je rimaille ;
J’en vais donc faire ici, vaille que vaille,
Non, comme toi, qui voles dans les airs ;
Mais puisqu’enfin en ton nom je travaille,
J’en ferai mieux que le Duc de Nevers :
Ma Mufe, holà ! ne sois point satyrique,
Trop jeune encor pour faire la Critique,
N’attaque point un enfant d’Apollon,
Frere d’ailleurs de l’aimable Bouillon.
Chante plutôt son esprit & sa grace ;
C’est le chemin pour monter au Parnasse :
Jamais Phébus ne fut sourd à ce nom ;