Page:Œuvres de Chaulieu (Pissot 1777) - Tome 1.djvu/172

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Entre deux vins dépêché par les Dieux,
Comme la pomme apporter à Voiture,
Dont hérita son ami Sarrazin,
Et qu’avons vû prendre forme nouvelle,
Avec un tour agréable & badin,
Dans le Voyage & l’Esprit de Chapelle ;
Ce Rien que n’eut l’auteur de la Pucelle,
Ni ces Messieurs les Quarante à Paris,
Que le Badaud appelle beaux Esprits,
Mais qu’Apollon ainsi jamais n’appelle.
Mieux & plutôt vous aurois répondu ;
Mais je n’ai plus cet ami tant aimable,
Dont m’eût été la Muse secourable.
Depuis deux jours, hélas ! je l’ai perdu,
Du Nonchaloir ce Héros adorable.
Mais à propos, me souvient qu’un Proverbe
Très-sagement dit que trop gratter cuit,
Que trop parler & trop écrire nuit :
Laissons donc là le nom, pronom, l’adverbe ;
C’en est assez, bon soir, & bonne nuit.

Je vous demande pardon, Monsieur, du petit grain de sel qui m’a échappé sur Messieurs de l’Académie : je sais que les gens charitables,