Page:Œuvres de Chaulieu (Pissot 1777) - Tome 1.djvu/39

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À S. A. LA DUCHESSE DE BOUILLON.



        Princesse, en qui l’art de plaire
        Est un talent naturel ;
        Toi, dont le nom immortel
        Dans le Temple de Cythere
        Aura toujours un Autel,
        Tant qu’on y célébrera
        L’esprit, la grâce et les charmes,
        Et qu’Ovide y chantera
Les Beautés à qui Rome avoit rendu les armes ;
        Bouillon, je veux que ma Muse,
        Philosophe en ses Chansons,
        De ses morales leçons
        Et t’instruise et t’amuse ;
        Surtout que leur vérité,
        Quoique parfois renfrognée,
        Semble pourtant être née
        Du sein de la Volupté.