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Page:Œuvres de Chaulieu (Pissot 1777) - Tome 1.djvu/40

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Apprends à mépriser le néant de la vie.
        Songe qu’au moment que je veux
        Enseigner l’art de vivre heureux,
        Elle s’en va m’être ravie.
Les Dieux sans m’appeler ont commencé son cours ;
Ils ont fixé sans moi le nombre de mes jours ;
        Et quand leur haine m’a fait naître,
        Leur[1] pitié ne me laisse maître
Que de l’instant présent dont j’ai droit de jouir.
Tandis que je m’en plains, il va s’évanouir ;
              Mais[2] bien loin que la vîtesse
              

  1. Leur bonté ne m’a laissé maître.
  2. Notre manuscrit porte cette correction.
    Et c’est de cette vitesse
    Dont s’écoulent nos beaux ans,
    C’est de la fuite du temps,
    Que doit tirer la sagesse
    De la mort, de nos maux, &c.

    Le manuscrit de S. Marc nous fournit une troisieme leçon.

    Et c’est de cette vitesse
    Dont s’écoulent nos beaux ans ;
    C’est de la fuite du temps.
    De la mort, de nos maux, & de notre foiblesse
    Que doit tirer la sagesse
    Les raisons de nous réjouir.