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Page:Œuvres de Chaulieu (Pissot 1777) - Tome 1.djvu/67

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Mais simplement faisoit redire
Le nom d’Amarylle aux Échos ;
Et les Naïades attentives
Quittoient leurs joncs et leurs roseaux
Pour venir danser sur[1] ses rives
Au doux son de ses chalumeaux.

Esprit, tu séduis ; on t’admire ;
Mais rarement on t’aimera ;
Ce qui sûrement touchera,
C’est ce que le cœur nous fait dire :
C’est ce langage de nos cœurs
Qui saisit l’âme et qui l’agite ;
Et de faire couler nos pleurs
Tu n’auras jamais le mérite.

Mais sur ces frivoles sujets
Pourquoi s’amuser à se plaindre,
Quand de toi l’on a tout à craindre
Sur de plus importants objets ?
Dans les choses les plus sacrées,
Tu te plais à nous faire voir
Que, plus elles sont révérées,
Et plus y brille ton pouvoir.

Dans la vérité simple et pure
D’une sainte Religion,

  1. Pour venir danser sur les rives.