qu’il distingue la justice de Dieu d’avec sa miséricorde ; car elles ont, dit-il, avant aucune opération de l’entendement des raisons formelles différentes, en sorte que l’une n’est pas l’autre ; et néanmoins ce seroit une mauvaise conséquence de dire, La justice peut être conçue séparément d’avec la miséricorde, donc elle peut aussi exister séparément. Mais je ne vois pas que j’ai déjà passé les bornes d’une lettre.
Voilà, Messieurs, les choses que j’avois à dire touchant ce que vous m’avez proposé ; c’est à vous maintenant d’en être les juges. Si vous prononcez en ma faveur, il ne sera pas malaisé d’obliger M. Descartes à ne me vouloir point de mal, si je lui ai un peu contredit ; que si vous êtes pour lui, je donne dès à présent les mains, et me confesse vaincu, et ce d’autant plus volontiers que je craindrois de l’être encore une autre fois. Adieu.