c’est-à-dire un être souverainement puissant, existe, il suit que, s’il y a un monde, il doit avoir été créé par lui.
[1] « Mais il y en a d’autres (à savoir d’autres pensées) qui contiennent de plus d’autres formes : par exemple, lorsque je veux, que je crains, que j’affirme, que je nie, je conçois bien à la vérité toujours quelque chose comme le sujet de l’action de mon esprit, mais j’ajoute aussi quelque autre chose par cette action à l’idée que j’ai de cette chose-là ; et de ce genre de pensées, les unes sont appelées volontés ou affections, et les autres jugements. »
Lorsque quelqu’un veut ou craint, il a bien à la vérité l’image de la chose qu’il craint et de l’action qu’il veut ; mais qu’est-ce que celui qui veut ou qui craint embrasse de plus par sa pensée, cela n’est pas ici expliqué. Et, quoique à le bien prendre la crainte soit une pensée, je ne vois pas comment elle peut être autre que la pensée ou l’idée de la chose que l’on craint. Car qu’est-ce autre chose que la crainte d’un lion qui s’avance vers nous, sinon l’idée de ce lion, et l’effet, qu’une telle idée engendre dans le cœur, par lequel celui qui craint