de Dieu, que je ne le puis encore ici répéter sans ennuyer les lecteurs.
[1]« Et ainsi je connois que l’erreur, en tant que telle, n’est pas quelque chose de réel qui dépende de Dieu, mais que c’est seulement un défaut ; et partant que pour faillir je n’ai pas besoin de quelque faculté qui m’ait été donnée de Dieu particulièrement pour cet effet. »
Il est certain que l’ignorance est seulement un défaut, et qu’il n’est pas besoin d’aucune faculté positive pour ignorer ; mais, quant à l’erreur, la chose n’est pas si manifeste : car il semble que si les pierres et les autres choses inanimées ne peuvent errer, c’est seulement parcequ’elles n’ont pas la faculté de raisonner ni d’imaginer ; et partant il faut conclure que pour errer il est besoin d’un entendement, ou du moins d’une imagination, qui sont des facultés toutes deux positives, accordée à tous ceux qui se trompent, mais aussi à eux seuls.
Outre cela, M. Descartes ajoute : « J’aperçois que mes erreurs dépendent du concours de deux causes, à savoir de la faculté de connoître qui est en