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138 LA DIOPTRIQUE.

ver, taillée en forme de triangle, dont l’angle RQP est droit, et PRQ est plus aigu que RPQ. Les trois côtés RQ, QP et RP, sont trois faces toutes plates et polies, en sorte que la face QP étant appuyée contre la planche EFI, et l’autre face QR contre la pinnule FL, le rayon du soleil qui passe par les deux trous A et L pénètre jusques à B au travers du verre PQR sans y souffrir aucune réfraction, à cause qu’il rencontre perpendiculairement sa superficie RQ ; mais, étant parvenu au point B, où il rencontre obliquement son autre superficie RP, il n’en peut sortir sans se courber vers quelque point de la planche EF, comme par exemple vers I. Et tout l’usage de cet instrument ne consiste qu’à faire ainsi passer le rayon du soleil par ces trous A et L, afin de connoître par ce moyen le rapport qu’a le point I, c’est-à-dire le centre de la petite ovale de lumière que ce rayon décrit sur la planche EFI, avec les deux autres points B et P, qui sont, B, celui où la ligne droite qui passe par les centres des deux trous A et L se termine sur la superficie RP, et P, celui où cette superficie RP et celle de la planche EFI sont coupées par le plan qu’on imagine passer par les points B et I, et ensemble par les centres des deux trous A et L.

Figure 62.

Or, connaissant ainsi exactement ces trois points BPI[1], et par conséquent aussi le triangle qu’ils dé-

  1. Figure 62.