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148 LA DIOPTRIQUE.

qu’auparavant, et, cela étant, elles seront achevées de tailler.

Pour la roue d, qui doit être de quelque matière fort dure, après lui avoir donné avec la lime la figure la plus approchante de celle qu’elle doit avoir qu’on aura pu, il sera fort aisé de l’achever, premièrement avec les lames cnop, pourvu qu’elles aient été au commencement si bien forgées que la trempe ne leur ait rien ôté depuis de leur figure, et qu’on les applique sur cette roue en telle sorte que leur tranchant nop et son essieu ee soient en un même plan, et enfin qu’il y ait un ressort ou contrepoids qui les presse contre elle pendant qu’on la fait tourner sur son essieu. Puis aussi avec l’outil , dont le fer doit être également taillé des deux côtés ; et avec cela il peut avoir telle figure quasi qu’on voudra, pourvu que toutes les parties de son tranchant 89 soient dans un plan qui coupe les superficies des planches CGEF à angles droits. Et pour s’en servir on doit faire mouvoir la règle KLM sur les poles 1, 2, en sorte qu’elle passe tout de suite de P jusques à N, puis réciproquement de N jusques à P, pendant qu’on fait tourner la roue sur son essieu. Au moyen de quoi le tranchant de cet outil ôtera toutes les inégalités qui se trouveront d’un côté à l’autre en l’épaisseur de cette roue, et sa pointe toutes celles qui se trouveront de haut en bas : car il doit avoir un tranchant et une pointe.