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lettres.
A M. FERRIER.
(Lettre 102 du tome III.)
Après l’an 1638[1].

Monsieur,

Puisque vous me faites la faveur de m’avertir de ce que vous avez fait touchant la taille des verres hyperboliques, je suis obligé de vous mander aussi ce qu’un de mes amis a fait faire par un tourneur d’Amsterdam qu’il y a employé. La machine fut fort bien faite dès l’année passée, et les lames ou ciseaux d’acier dont il a taillé la roue ; mais il n’a jamais su faire cette roue si exacte qu’il ait pu tailler un verre, par son moyen, dont la figure fut uniforme : plusieurs se trouvent visiblement plus épais d’un côté que d’autre, et en la plupart on y voit deux centres, ce qui vient, comme je crois, de ce qu’il tourne la roue tantôt d’un côté et tantôt d’un autre, quoique je l’aie averti plusieurs fois de ne le pas faire ; et pour ce sujet, au lieu du tour qui est décrit dans ma Dioptrique, avec un arc qui va et revient, j’ai fait qu’il se sert d’une grande roue qui tourne toujours d’un même sens. Mais il dit

  1. Ainsi porte la note ; mais j’ai laissé ici cette lettre à cause de la matière.