tous concevront mal à propos trois espèces de quantités, la ligne, la surface et le corps. Nous avons rapporté plus haut que la ligne et la surface ne tomboient pas sous la conception, comme véritablement distinctes du corps, ou l’une de l’autre ; si au contraire on les considère simplement en tant qu’abstraites par l’intelligence, il n’y a pas plus de diverses espèces de quantité qu’être animé et vivant ne sont dans l’homme diverses espèces de substance. Il faut remarquer en passant que les trois dimensions des corps, la longueur, la largeur et la profondeur, ne différent que de nom l’une de l’autre. En effet, rien n’empêche dans un solide donné de prendre l’une quelconque des trois étendues pour la longueur, l’autre pour la largeur, etc. Et quoique ces trois choses seulement aient un fondement réel dans tout objet étendu, en tant qu’étendu, cependant nous ne nous en occupons pas plus ici que de tant d’autres, qui, ou sont des fictions de l’intelligence, ou ont d’autres fondements dans les choses. Ainsi, dans un triangle, quand on veut le mesurer exactement, trois choses sont à connoitre du côté de l’objet, c’est à savoir les trois côtés, ou deux côtés et un angle, ou deux angles et l’aire, etc. ; de même dans un trapèze il faut cinq données, six dans un tétraèdre, etc. Tout cela peut s’appeler des dimensions ; mais pour choisir ici celles qui aident le plus